Comme la plupart des articles de cette thématique, celui-ci tournera autour d’une anecdote.
L’histoire s’est déroulée il y a un peu plus de 2 ans.
À une fête d’anniversaire, j’ai été présentée à Manon, une amie à Stella que je connaissais très bien et qui n’habitait pas Paris. Je ne parvenais à la voir que lors de fêtes organisées bien évidemment par des amis communs à nous.
C’était toujours un réel plaisir de nous retrouver à ces occasions car cela nous permettait de passer quelques moments et souvent quelques jours ensemble dans mon petit studio.
Des années derrière nous nous avaient unis et ont continué à renforcer nos liens.
Lors des présentations, elle m’annonça que Manon venait de s’installer en France pour ses études et aurait un peu de mal à se faire des amis car casanière et renfermée.
Comme une impression de vous confier le bébé afin de la dévergonder un peu. Lol😄.
Les mots de Stella créaient l’enchaînement suivant :
« Christy, je te présente Manon, tu sais, ma copine dont je t’avais précédemment parlée et qui devait venir en France pour sa Licence…»
Pendant ce temps, moi qui tente vainement de remonter mes souvenirs afin de me rappeler le moment précis où cette discussion s’est tenue. Ce n’est pas grave, elle ne se rendra même pas compte du fait que je ne m’en souvenais pas.
En réalité, elle ne le saura qu’en lisant cet article.
Elle poursuivit : « …elle habite Aubervilliers pas loin de chez toi. J’aimerais bien que tu la sortes un peu, que tu lui présentes tes amis et que vous passiez du temps ensemble si cela ne te dérange pas. Je sais que je peux compter sur toi. » lâcha-t-elle avant de commencer à disparaître dans la foule.
Près d’elle, se trouvait Manon qui me dresse un sourire timide en signe d’acquiescement à ce que venait de dire notre amie désormais commune.
Retour de sourire également, je répondis : « pas de pb » puis communiqua mon contact à ma nouvelle connaissance avec qui j’avais la certitude de passer pas mal de temps les jours qui suivraient.
La fête finie, les jours, les semaines, les mois passaient et je n’avais toujours pas de message de Manon. Tant mieux, j’ai espéré qu’elle ait finalement réussi à se faire des amis et qu’elle n’en ressentait plus le besoin d’en avoir davantage.
Quelques mois après, je revis Stella à qui je m’empressa de demander si elle avait des nouvelles de Manon et si cette dernière s’en sortait bien avec la vie parisienne.
Elle me fit comprendre qu’à maintes reprises, elle aurait demandé à Manon de me contacter car trop souvent cette dernière aurait eu besoin qu’on lui rende des services surplace mais qu’elle parie qu’elle ne l’a pas fait. Ce que je confirmai en soulignant qu’il était bien si à chaque fois elle réussissait à trouver des solutions sans devoir venir se livrer à l’inconnue que je jugeais être encore pour elle. Vous comprendrez vite.
Stella poursuivit en disant : « Non Christelle. Elle m’a fait savoir qu’elle n’avait pas eu une bonne impression de toi à la soirée. »
En fait, je pense qu’elle me connaissait beaucoup plus que je l’imaginais (lol).
Apparemment, je serais « fille chichi ». Ne me demandez pas ce que ça veut dire, je ne sais pas.
Trop abrupt, pas accessible, extravagante et pour couronner le tout, pas sérieuse parce que j’avais une chaîne de cheville. Bravo les préjugés. On en parlera dans un prochain article.
C’est fou comment une personne avec laquelle vous venez de faire connaissance peut déjà connaitre tous vos défauts et qualités avant même que vous ayez échangé plus de 10 mots.
C’est fou la façon dont on peut déduire de qui vous êtes rien qu’en vous voyant et en se focalisant sur votre apparence.
Ils sont présents les clichés et aussi les conclusions trop hâtives.
Est-il exclu de se tromper lors de la première impression et pour cette raison dommage, ne trouvez-vous pas, de s’y limiter ?
Il me gêne moins qu’une personne que je ne connaisse pas tire trop vite des conclusions me concernant que lorsqu’il s’agit des personnes me connaissant plus ou moins parfaitement car ayant partagé des moments de ma vie et vice versa.
Je partage avec vous cette nouvelle anecdote pour illustrer le 2ème cas de figure.
Eliott est un ami de longue date avec qui j’ai partagé énormément de moments forts notamment pendant nos années d’écoles au Bénin et même à mon arrivée en France.
La distance n’a pas réussi à nous éloigner mais nous a paradoxalement rapproché car il n’a pas tardé à me rejoindre du fait que ses objectifs personnels et professionnels le ramenaient en France.
A son arrivée, nous avions eu la possibilité de nous voir puis de renouveler pas mal de fois nos rencontres jusqu’à ce que la Covid s’installe.
Comme dans le cas de plusieurs personnes, l’arrivée de cette pandémie nous a réduit aux rencontres virtuelles qui pour moi dans tous les cas ne suffisaient pas pour entretenir une relation mais qu’à la maintenir.
Très vite une distance s’est installée sans qu’on ne s’en rende compte et à vouloir le justifier, je l’explique par le fait que les appels soient devenus répétitifs et les conversations identiques à celles des jours précédents.
On n’avait plus autant de choses à se raconter vu qu’on ne sortait presque plus du fait du confinement, plus d’activités, plus de scènes marrantes vues sur le chemin de l’aller et/ou du retour du boulot, bref, rien que des journées étranges et routinières devant l’ordi et la TV.
A partir du mois d’Août 2020, je rencontrai quelques soucis de santé qui réduisaient mon moral à zéro et me faisaient voir la vie en toute couleur hormis la rose. Le périple a duré 4 mois pour s’achever dans un bloc. Un moral aussi bas pour favoriser l’isolement, le retrait et recroquevillement sur moi-même.
Au mois de Décembre 2020, je retrouve par hasard Eliott à une rencontre organisée par des amis à Porte de Versailles.
Le froid dans la salutation m’interpella de suite. Puis, c’était le sentiment d’être évitée.
Je me rendis compte qu’on venait de passer 5 mois, voire plus, sans nouvelles l’un de l’autre.
Dès que l’occasion se présenta, je m’empressai de m’approcher sans hésitation.
Je le questionnai en demandant si tout allait bien et sans grande surprise, j’ai eu droit à un :
« Parce qu’il t’intéresse de savoir ? T’en avais plus rien à faire de moi. J’ai donc décidé de rester à ma place et de ne plus t’écrire ni t’appeler ».
Sur le coup, j’avoue, je ne comprenais rien. Dans ma tête c’était la bousculade, ça pinçait fort dans ma poitrine et le sentiment d’étouffement s’installa ensuite.
C’était clair, mon ami avait tiré ses conclusions sans me laisser le soin de m’expliquer. Enfin que dis-je ? Sans même m’avoir questionnée.
Voyez-vous combien il est facile de tirer des conclusions hâtives ?
Après quelques minutes de discussion que j’ai obtenu difficilement, je lui fis part de ma mauvaise passe et lui comme un con se vit saisi d’un sentiment de culpabilité. Ce sentiment que vous et moi connaissons sans doute assez bien.
Et là se pose la question du combien de fois nous sommes-nous trompés face à des gens qu’on ne connaissait pas, ou peu ou même qu’on connaissait suffisamment ?
Ne serait-il pas plus sage pour nous d’éviter de tirer des conclusions aussi vite et d’en prendre des décisions radicales, je dis bien radicales ?
Ne dit-on pas que derrière chaque acte posé par une personne et perçu comme mal d’une autre personne peuvent se cacher bien plus de choses qu’on ne le pense ? Des choses qui pourraient excuser cet acte en question ?
Parfois, il suffit simplement de laisser du temps et la possibilité aux uns et aux autres de s’expliquer pour comprendre que nous avons fait recours à ce qu’on appelle : une conclusion hâtive donc fondée la plupart du temps sur des données incomplètes.
Nous voyons bien que nos relations même interpersonnelles se voient touchées par des conclusions hâtives fondées sur le contexte global d’une conversation, d’une idée et j’en passe.
Et vous qui lisez cet article, êtes-vous du genre à très vite taxer une personne d’une chose dès la première rencontre et à vous limiter à cela ?
Cherchez-vous à comprendre les actes posés par vos amis lorsque ceux-là vous touchent directement ?
Laissez en commentaire vos avis sur la question.
Si l’article vous a plu, cliquez sur le bouton « j’aime » juste en dessous à droite et partagez-le.
Retrouvez l’article : Visiteur Inattendu en suivant ce lien : https://luniversdechristelle.com/savoir-vivre-visiteur-inattendu/.
Si vous aimez les articles publiés sur ce blog, inscrivez-vous à la Newsletter depuis la page Contact pour recevoir une notification dès la publication des articles.
Merci et à très vite.
Merci d’avoir abordé ce sujet. J’ai lu l’article en entier car c’est une thématique qui me parle beaucoup. Cela montre quand même que nous sommes de plus en plus dans société où la communication est nécessaire mais est souvent occultée. Ayons donc la patience de dialoguer.
Super merci
Jtp
Exact.
Merci pour le partage ce sujet vient attirer notre attention sur le fait que nous devons cherché à aller au delà des faits pour comprendre les autres.
Tout à fait.Surtout si l’on a la possibilité.
J’ai été vraiment touché par ton article.
Nous les Hommes sommes tous différents. Personnellement, par Respect pour mon prochain, j’éviterai de porter un jugement au premier regard.
Eh oui. En réalité, combien sommes nous à réellement le faire?
Merci pour ce partage et malheureusement nous y sommes tous confrontés dans cette société. Je t’avoue qu’en lisant le titre de ton article je m’attendais pas à ce contenu, les mots qui me sont venus à l’esprit sont préjugés ou encore une mauvaise intuition
L’objectif reste donc atteint pour moi car le suspens a réussit à être maintenu jusqu’à ce que tu parcours toutes les lignes et y découvre la facette abordée dans l’article.
Un article à venir abordera les préjugés pour lesquels il me paraissait plus judicieux d’y consacrer particulièrement un autre développement.
Suspens à nouveau.